Expansion du catalogue

Très rapidement, le succès aidant, le catalogue prenait de l’embonpoint. Le nombre de pages augmentait dans la même proportion que le tirage.

Changements techniques

De plus, prenant exemple sur les catalogues allemands, la Direction de La Redoute envisageait de regrouper le catalogue ameublement à tirage limité, appelé « Ventac » (comme VENTe A Crédit), avec le catalogue principal, celui de la mode, à tirage beaucoup plus important. Choix technique difficile à faire pour Michel Girard, lui qui chouchoutait ses tirages en 6 couleurs sur machines-feuilles et sur papier couché de 80 ou 90 g. Pas de doute, tout était à revoir : nombre de couleurs, machines, imprimeurs, brochage, papier. En résumé, il fallait quitter l’impression disons artisanale pour prendre sans tarder le virage de l’impression industrielle. Cela ne vous rappelle rien ? « Arts & Industries Graphiques » !

Terminée l’impression en six couleurs avec deux bleus, deux rouges, un jaune et un noir. Ne les critiquons pas, ils ont permis, avec des bleus turquoise, bleus violacés, rouges carminés, rouges vermillonnés, de reproduire très fidèlement des vêtements hauts en couleur tels que robes de chambre, manteaux, pulls, etc. Il fallait maintenant tourner la page et passer à l’impression en quadrichromie. Pour les lecteurs non professionnels disons CMJN (Cyan Magenta Jaune Noir, couleurs primaires d’impression que l’on retrouve maintenant en informatique). C’est à 99 % ce que vous trouvez dans vos librairies ou kiosques à journaux.

De fait, ce fut la fin progressive de l’impression en machines-feuilles. Mises à part les couvertures, la rotative, beaucoup plus rapide, devenait le passage obligé. Quand je dis beaucoup plus rapide, parlons de 20 à 25 000 cahiers (16 ou 32 pages) à l’heure. On est loin des 50 voire des 60 000 ex/h d’aujourd’hui.

Côté papier il fallait bien évidemment laisser de côté les rames de papier couché pour commander au plus vite des bobines à grammage plus faible. Ledit grammage diminuait au fur et à mesure de l’évolution technique des machines à fabriquer le papier : 64, 60, 56, 54, voire maintenant 52 grammes [chiffre correspondant au poids d’une feuille au mètre carré].

Extrait du chapitre « La Redoute »

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