Le livre

Préface

Passion d’un métier, une déclaration de fougue amoureuse ? Pas passion pour un métier, mais « d’un », celui-là, le seul ? Il n’en aurait pas exercé d’autre ?

Mais la passion, c’est dangereux, c’est l’animation d’un mouvement violent et impétueux vers ce que l’on désire, qui domine la raison, une inclinaison très vive « C’est un homme qui a la passion de son métier ». Passion vient de souffrir en latin, lié à la Passion du Christ (Petit Larousse).

Bruno, à l’instar de son homonyme épistolaire décrit par Chrétien de Troyes, a trouvé sa Guenièvre (Guinevere) et peut-être même son saint Graal dans la réalisation du métier de sa vie : l’imprimerie. En effet Bruno a plus d’un trait commun avec « Le chevalier de la charrette », parcourant le Royaume de Gorre et devenu Lancelot, chevalier de la Table Ronde en passant à Camelot, la cour du roi Arthur (Artus).

Il a les mêmes qualités d’âme que ce héros légendaire. Les épreuves sont là pour déterminer si l’homme est digne d’entrer dans le monde clos des chevaliers de la table ronde, le monde des typographes ! Ce parcours initiatique donne au chevalier un nom et un statut dans la cour du roi Arthur !

C’est un travail de longue haleine, un « devoir de mémoire » dit-il dans son introduction. Cela est d’un grand mérite, réunir ses idées et les organiser dans le but de transmettre son savoir et son expérience n’est pas une entreprise aussi simple.

Il a dû connaître l’angoisse de la page blanche, des moments d’excitation, d’exaltation puis de grande déprime. Et comme Bruno l’a toujours fait au cours de sa vie en homme libre, droit, sincère et professionnel, il a enfin réussi à nous présenter son itinéraire exemplaire.

Probablement aussi qu’ayant scrupuleusement veillé à la qualité typographique des textes et de la mise en pages des images et du résultat imprimé de beaucoup d’autres auteurs ou journalistes dans ses responsabilités professionnelles, cela l’a incité avec juste raison, à vouloir en faire autant.

En quelque sorte il s’agit là de son chef-d’œuvre, tel que le réalisaient les Compagnons du Devoir après leur Tour de France. C’est la passion qui rend unique et irremplaçable dans sa fonction une personne, en cela Bruno est représentatif, sans compromis, sans compromission.

Aimant relever les défis, exprimer ses talents au profit d’un métier aux multiples facettes et exigeant au niveau des compétences, il veut apporter de l’innovation dans les procédures techniques, être un conseil efficace et discret au service de la qualité du texte et de l’image via son véhicule qu’est l’impression, particulièrement complexe, en offset, dans la maitrise du rapport encre-eau. Car personne à ce jour n’a démontré scientifiquement ce paradoxe [rapport encre-eau] qui fait qu’en théorie c’est impossible mais qu’en pratique ça fonctionne et ce d’une façon industrielle !

Coordonner plusieurs spécialités et corps de métiers différents œuvrant pour le même aboutissement. Reconnaître les grandes personnalités et vivre à plein les grands moments de sa vie professionnelle, les bons et les moins bons. L’expérience irremplaçable de Bruno est exemplaire. Quand il raconte sa vie professionnelle comme les Anciens racontaient la leur le soir à la veillée, Bruno raconte aussi une partie de la vie des entreprises dans lesquelles il a travaillé et cela fait une expérience unique.

Passionnez-vous à la lecture du métier de Bruno.

Daniel Nardon

Extrait du livre "Passion d'un métier : l'imprimerie"

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